Giorgos ASKITAS

Spécialité : Droit mention droit public
Laboratoire : IDPS
Directrice de thèse : Catherine Fabregoule
Co-encadrante : Despina Sinou
Titre de la thèse : Droit international et autonomographie : Analyse critique des subjectivités de la communauté internationale
Ce projet doctoral repense le droit international à travers le prisme de la littérature et des études critiques du droit. Le droit international se présente souvent comme neutre et universel, mais ses récits sont en grande partie produits par les États. Les expériences individuelles et collectives — en particulier celles marquées par les violations des droits humains — sont fréquemment exclues ou réduites au silence.
Pour combler cette lacune, je propose le concept d’autonomographie : l’usage de récits autobiographiques et littéraires comme moyen de révéler des subjectivités occultées en droit international. Plutôt que de traiter le droit comme un système purement abstrait, l’autonomographie met en lumière sa dimension narrative et restitue un espace aux voix qui contestent les récits dominants centrés sur l’État.
La recherche s’appuie sur des œuvres littéraires, telles que celles d’Annie Ernaux, Han Kang ou Jacobo Timerman, en dialogue avec des textes et jurisprudences du droit international. Elle explore la manière dont ces récits peuvent servir d’outils critiques pour repenser les fondements de la communauté internationale.
En reliant droit et littérature, ce projet vise à déconstruire les limites de la souveraineté, de l’universalité et de la neutralité, tout en contribuant à la décolonisation de la pensée juridique. Il cherche, en définitive, à imaginer un droit international plus attentif aux expériences vécues, où les subjectivités ne sont pas effacées mais reconnues comme sources de savoir et de justice.
Thesis title : Narrating International Law through Autonomography: Critical Perspectives on Subjectivities in the International Community
This doctoral project rethinks international law through the lens of literature and critical legal studies. International law often presents itself as neutral and universal, yet its narratives are largely authored by states. Individual and collective experiences – especially those shaped by human rights violations – are frequently excluded or silenced.
To address this gap, I propose the concept of autonomography: the use of autobiographical and literary narratives as a way to reveal hidden subjectivities in international law. Rather than treating law as a purely abstract system, autonomography highlights its storytelling dimension and restores space for voices that challenge dominant state-centered accounts.
The research engages with works of literature, such as those by Annie Ernaux, Han Kang, or Jacobo Timerman, alongside international legal texts and jurisprudence. It explores how these narratives can act as critical tools for rethinking the foundations of the international community.
By bridging law and literature, this project aims to deconstruct the limits of sovereignty, universality, and neutrality, while contributing to the decolonization of legal thought. Ultimately, it seeks to imagine an international law more attentive to lived experiences, where subjectivities are not erased but recognized as sources of knowledge and justice.
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