Sébastien VALETTE

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Spécialité : Sociologie

Laboratoire : IRIS

Directrice de thèse : Carine Vassy

Co-encadrant : Giovanni Prete

 

Titre de la thèse : Habiter un monde d’ondes. Controverses, mobilisations et adaptations face à un problème de santé environnementale contesté.

L’électro-hypersensibilité (EHS) désigne l’apparition de différents symptômes en lien présumé avec une exposition aux ondes électromagnétiques issues des technologies de communication sans fil et des réseaux électriques. Le syndrome fait l’objet d’une controverse scientifique au sujet de l’implication réelle des ondes. Si l’EHS a connu une courte période de visibilité politique et médiatique il y a une quinzaine d’années, elle semble aujourd’hui avoir quitté le débat public. Pourtant, les personnes qui en souffrent existent toujours et la controverse n’est pas résolue. L’électro-hypersensibilité semble ainsi rejoindre durablement la catégorie des maladies contestées, et les patients se heurtent à la difficulté de voir leur situation pleinement prise en compte. Comment expliquer la durée de cette controverse et son retrait de l’espace public ? Comment les autorités traitent-ils les plaintes reçues par une partie minoritaire, mais non nulle, de la population ? Comment les malades réagissent-ils face à l’absence de mesures collectives de protection ? Ce travail propose d’explorer les dynamiques scientifiques, institutionnelles et associatives qui opèrent à bas bruit dans le creux de la controverse.

Thesis title : Living in a world of waves. Controversies, collective mobilizations, and adaptive responses to a contested environmental health problem.

Electromagnetic hypersensitivity (EHS) refers to the experience of various symptoms that are presumably linked to exposure to artificial electromagnetic fields generated by wireless communication technologies and electrical networks. The syndrome is the subject of ongoing scientific and medical controversy regarding the actual role of electromagnetic waves. While EHS briefly gained political and media visibility around fifteen years ago, it seems to have since disappeared from public debate. Nevertheless, people who suffer from it still exist, and the scientific controversy remains far from resolved. EHS thus appears to be increasingly classified as a contested illness, with patients facing difficulties in having their situation fully recognized by medical institutions and by society at large. How can we explain the persistence of this controversy and its withdrawal from the public sphere? How do the authorities handle the complaints raised by a minority—though not negligible—part of the population? How do patients respond to the absence of collective protective measures? This work seeks to explore the scientific, institutional, and associative dynamics that operate discreetly in the background of the controversy.

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