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Prix de thèse 2023

Le 26 mai 2023, pour la première fois, l’université Sorbonne Paris Nord a remis son Prix de thèse lors de la cérémonie diplômes de doctorat qui réunissait 110 diplômés.
Ce prix distingue deux thèses issues des écoles doctorales de l’université : une en sciences exactes et expérimentales et une autre en sciences humaines et sociales.
Ce prix vise ainsi à récompenser des travaux récemment publiés pour leur qualité exceptionnelle et à reconnaître l’excellence de la contribution des doctorants et doctorantes à la production scientifique.

Le jury a sélectionné pour l’école doctorale Erasme : Slimane Hargas
et un accessit : Léo Muelle

Slimane HARGAS

Spécialité : Langue, civilisation et littérature du monde anglophone

Laboratoire : Centre de recherche pluridisciplinaire en Lettres, Langues, Sciences Humaines et des Sociétés (Pléiade)

Directrice de thèse : Rose May Pham Dinh

Sujet : Jeux de miroirs, représentations croisées et colonialité : histoire des (anti-) analogies entre les conflits anglo irlandais et franco-algérien.

Léo Muelle

Spécialité : Sciences du langage

Laboratoire : Centre de recherche pluridisciplinaire en Lettres, Langues, Sciences Humaines et des Sociétés (Pléiade)

Directrices de thèse : Marie-Anne Paveau et Agnès Celle

Sujet : Discours et technographismes sur les réseaux sociaux : identité, sociabilité et visibilité.

Les relations anglo-irlandaises et franco-algériennes sont-elles comparables ? De nos jours, on serait tenté de répondre instinctivement par la négative. Pourtant, d ‘un point de vue historique, des (anti-)analogies entre les conflits qui opposent Britanniques et Irlandais d’une part, et Français et Algériens d’autre part, ont fait florès presque tout au long de la période qui s’étend de l ‘expédition cl’Alger en 1830 jusqu’à la signature de I ‘Accord du Vendredi Saint en 1998. En l’absence de travaux proposant une vue d’ensemble sur ces (anti-)analogies, cette thèse entreprend de combler une lacune historiographique, en retraçant leur histoire. li s’agit donc d ‘analyser comment Français et Algériens perçoivent le conflit anglo-irlandais, s’en inspirent, le représentent, et s’identifient à ses protagonistes ; et , inversement, comment Britanniques et Irlandais perçoivent leur propre histoire commune au miroir du conflit franco algérien. En adoptant une approche transnationale et diachronique, nous entendons, plus précisément, démontrer à la fois que les (anti-)analogies précitées se caractérisent par leur pluralité, et qu ‘elles sont prescrites ou proscrites au gré non seulement des sensibilités politiques et idéologiques de chacun, mais aussi des changements de conjoncture à l’oeuvre au cours des trois grands moments soumis à analyse : la conquête de l ‘Algérie ( 1830- 1902), l’ère de la décolonisation (1921 -1962), et les Troubles nord-irlandais (1968-1998). De par les thèmes qui y sont traités, cette thèse se veut une contribution aux recherches existantes sur la colonialité de l’Irlande et s’inscrit, à ce titre, dans le domaine de la civilisation britannique et irlandaise.

Cette thèse porte sur la multimodalité des discours numériques et principalement le rapport texte-image sur les réseaux sociaux du Web 2.0. Elle discute plus généralement de la condition des technographismes – marqueurs du rapport texte-image dans le discours – au sein de la langue, mais aussi des problèmes éthiques, technologiques et méthodologiques qui leur incombent. Le travail s’inscrit dans le domaine de l’analyse du discours et plus précisément l’analyse du discours numérique. Diverses théories de l’analyse de discours anglaise et française sont explorées afin d’appréhender de façon pertinente la multimodalité du discours numérique. L’objectif de cette recherche est de comprendre la manière dont le discours numérique se construit et sa dimension pragmatique : quel rôle ont les technographismes et pourquoi sont-ils souvent privilégiés au discours verbal ? Un corpus de publications multimodales anglaises et françaises a été constitué en respectant diverses contraintes méthodologiques et regroupe un nombre important de technographismes empruntés à quatre terrains numériques préalablement sélectionnés. Des analyses qualitatives sont menées en considérant leur dimension syntaxique, sémantique, sémiologique, énonciative et pragmatique. Complémentairement, des analyses contrastives d’exemples analogues sont effectuées afin de comprendre l’influence de la langue et de la culture sur la construction des technographismes et de leur contenu sémantique. Par ces approches, cette thèse démontre que les technographismes ont redéfini la perception de la langue écrite telle qu’elle était à l’ère pré-numérique. L’image devient un élément structurel du discours numérique et non plus un composant périphérique du discours verbal : le processus d’iconisation du langage pousse à repenser les approches théoriques du discours dans les environnements plurisémiotiques tel que le numérique et cette recherche tente de poser les fondements de cette transition linguistique.

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