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Thèses soutenues en 2025

Soutenue par Hubert BOET 

Le 10 janvier 2025

Spécialité : Sciences de l’information et de la communication

Laboratoire : LABSIC

Directeurs de thèse : Philippe Bouquillion et Laurent Petit

Soutenue par Maria DIBAN

Le 24 janvier 2025

Spécialité : Psychologie

Laboratoire : UTRPP

Directeur de thèse : Derek Humphreys Manterola

Soutenue par Nicolas SCHWALBE

Le 12 mars 2025

Spécialité : Psychologie

Laboratoire : UTRPP

Directeur de thèse : Derek Humphreys Manterola

Coencadrant : Dominique Mazeas

Soutenue par Sébastien DAMBRINE

Le 14 mars 2025

Spécialité : Sciences économiques

Laboratoire : CEPN

Directeur de thèse : Didier Castiel

Soutenue par Jeanne GOUPIL DE BOUILLE

Le 3 avril 2025

Spécialité : Santé publique

Laboratoire : LEPS

Directeurs de thèse : Olivier Bouchaud et Nicolas Vignier

Soutenue par Fang WU

Le 7 avril 2025

Spécialité : Langue et littérature française

Laboratoire : PLEIADE

Directeur de thèse : Denis Pernot

Soutenue par Juliette MASSART

Le 10 juin 2025

Spécialité : Histoire

Laboratoire : PLEIADE

Directeur de thèse : Ivan Jablonka

Soutenue par Gabriela BANITA

Le 10 juin 2025

Spécialité : Langue, civilisation et littérature du monde anglophone

Laboratoire : PLEIADE

Directrices de thèse : Francoise Palleau et Maria-Chiara Gnocchi

Coencadrante : Aurelie Journo

Soutenue par Fella DADA

Le 17 juin 2025

Spécialité : Sciences de gestion

Laboratoire : CEPN

Directeurs de thèse : Camal Gallouj et Christine Gonzales

Soutenue par Cheick Amadou DIALLO

Le 19 juin 2025

Spécialité : Droit mention droit public

Laboratoire : IDPS

Directeur de thèse : Eric Desmons

Soutenue par Philippe DEVIN 

Le 23 juin 2025

Spécialité : Sciences économiques

Laboratoire : ACT

Directrice de thèse : Sandra Rigot

Résumé : Cette thèse analyse l’évolution de la finance solidaire en France à travers l’essor des fonds d’investissement solidaires. Elle met en lumière les tensions entre logique financière et l’objectif solidaire initial, en s’appuyant sur trois cas. La finance solidaire a historiquement reposé sur des réseaux locaux de citoyens et de financeurs. Depuis les années 2000, avec l’émergence des fonds d’investissement solidaires, la finance solidaire s’est institutionnalisée sous l’impulsion des politiques publiques et du cadre réglementaire. Ces fonds solidaires, généralement composés de 90 à 95% d’actifs cotés sélectionnés selon une approche responsable, et de 5 à 10% de titres émis par des entreprises solidaires, ont permis une augmentation significative des capitaux investis. Cependant, cette structuration a introduit des logiques financières altérant le fonctionnement originel du secteur. Le premier cas met en évidence l’institutionnalisation et la financiarisation de la finance solidaire. Si l’institutionnalisation a permis une expansion de l’épargne solidaire, les gestionnaires d’actifs ont introduit des logiques qui tendent à éloigner les investisseurs des entreprises solidaires qu’ils sont censés soutenir. L’étude montre que l’augmentation des flux financiers vers les fonds solidaires ne garantit pas nécessairement une amélioration du financement des entreprises solidaires. L’intermédiation accrue via les Fonds Professionnels Spécialisés (FPS) réduit la transparence et dilue l’impact réel des investissements. Le second cas compare deux fonds d’investissement : un fonds « 90-10 » et un FPS solidaire. L’analyse met en évidence des différences dans les stratégies et méthodologies. d’évaluation de l’impact. Alors que le fonds « 90-10 « cherche un équilibre entre rendement et impact via des métriques et stratégies de sélection avancées, le FPS privilégie l’investissement à fort impact mais avec une transparence, quant au reporting d’impact, plus limitée. Cette comparaison illustre les tensions entre « finance first » et « impact first », tout en soulignant que ces logiques ne sont pas nécessairement antagonistes. Le troisième cas analyse économétriquement la performance des fonds solidaires français entre 2020 et 2023. Il révèle que la composante solidaire et le score de durabilité affectent négativement les rendements financiers. Cependant, ces fonds montrent une résilience et une capacité d’adaptation qui les rapprochent des performances des fonds classiques, malgré leurs contraintes extra-financières. La thèse met en lumière les transformations profondes de la finance solidaire sous l’effet de la financiarisation et du développement des fonds d’investissement. L’essor des fonds solidaires a permis de mobiliser des capitaux importants, mais au prix d’une intermédiation croissante et d’une modification des pratiques. En effet, la finance solidaire fait face à l’immixtion des pratiques de la finance à impact et de la finance responsable, toutes deux issues de la finance conventionnelle, ce qui pose la question de la conservation des missions historiques de la finance solidaire.

Soutenue par Valeria JIMENEZ RODRIGUEZ 

Le 27 juin 2025

Spécialité : Sciences économiques

Laboratoire : ACT

Directeurs de thèse : Dany Lang et Eckhard Hein

Résumé : Cette thèse contribue à la compréhension des contraintes écologiques et de la stabilité macroéconomique dans une perspective post-keynésienne. En s’appuyant sur des modèles de croissance tirée par la demande autonome, elle montre tout d’abord que, sous certaines conditions, une économie à croissance nulle (ECN) peut être compatible avec des profits positifs et des taux d’intérêt positifs, tout en maintenant la stabilité du marché des biens et du secteur financier. Ensuite, elle identifie les conditions dans lesquelles le plein emploi peut rester constant et stable dans une ECN avec une croissance positive de la productivité, soulignant ainsi l’importance des interventions politiques sur le marché du travail. Troisièmement, compte tenu de la difficulté à satisfaire les conditions strictes de stabilité d’une ECN, la thèse montre, à l’aide d’un modèle post-keynésien simple, que si l’objectif de neutralité carbone impose une contrainte sur le taux de croissance, cela ne signifie pas nécessairement qu’une croissance nulle ou négative soit requise. Au contraire, la contrainte sur le taux de croissance est déterminée par des paramètres liés à l’état de la technologie et à la capacité d’absorption de l’environnement, sur lesquels les politiques publiques peuvent avoir une influence. L’argument est ainsi avancé en faveur d’un mix de politiques interventionnistes en matière de décarbonation. Quatrièmement, en reconnaissant les besoins de développement des pays du Sud global, la thèse explore les opportunités économiques offertes par les investissements dans les technologies bas carbone, en s’appuyant sur une étude de cas consacrée au Chili. L’analyse met en lumière l’importance de disposer d’un espace politique suffisant pour saisir les opportunités de la transition écologique, tout en identifiant les défis qui entravent les perspectives de montée en gamme économique et de promotion d’un développement durable dans les pays riches en ressources. En somme, cette thèse vise à contribuer à une meilleure compréhension de la manière dont les limites écologiques façonnent les perspectives économiques futures, et explore les voies possibles vers des économies à la fois durables et stables.

Soutenue par Aurélie BEROT

Le 2 juillet 2025

Spécialité : Santé Publique

Laboratoire : LEPS

Directrice de thèse : Hélène Bihan

Coencadrant : Maxime Morsa

Résumé : Le diabète de type 1 est une maladie chronique à début pédiatrique le plus souvent, dont l’incidence augmente chaque année. Dans le monde, on estime que 8,75 millions de personnes vivent avec un diabète de type 1. En France, le passage de la pédiatrie vers les soins adultes concerne de nombreux patients ; selon les données de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie en 2013, 8300 jeunes diabétiques étaient en âge de transiter (15-19 ans). Les enjeux de la transition concernent le contrôle métabolique de la maladie et l’adhésion au suivi médical afin de limiter la survenue de complications aigues ou chroniques. En présence de difficultés socio-économiques ou psychosociales, des obstacles supplémentaires sont à prendre en compte. Dans notre revue de la littérature, nous avons montré que dans les programmes de transition proposés, le statut socio-économique des personnes diabétiques de type 1 est peu décrit et peu pris en compte. Les quelques programmes qui en font mention offrent peu d’informations sur la prise en charge de ces patients. Nous avons ensuite effectué une étude qualitative auprès d’adolescents et jeunes adultes diabétiques, ayant présenté un déséquilibre récent de leur maladie, afin de comprendre ce qu’ils considèrent comme étant à l’origine de leurs difficultés de prise en charge, leur statut socio-économique ou autre. Les entretiens ont permis de relever plusieurs thématiques : la méconnaissance de la vulnérabilité socio-économique, le changement de rôle dans un environnement en transformations, la gestion de l’impact psychologique, l’importance d’avoir des projets de vie et la transition des soins. A partir de nos résultats, plusieurs éléments d’améliorations peuvent être proposés pour accompagner les jeunes diabétiques de type 1 pendant la transition des soins. Afin de prendre en compte la vulnérabilité socio-économique décrite, une approche multidisciplinaire intégrant le concept d’universalisme proportionné semble pertinent. Par ailleurs, pour répondre aux besoins réels des patients, nous pensons qu’un accompagnement psychologique est essentiel. Il semble intéressant de coconstruire les programmes d’ETP avec des patients partenaires, de développer des interventions en dehors des hôpitaux ou encore de recourir à la télémédecine.

Soutenue par Simran AGARWAL

Le 10 juillet 2025

Spécialité : Sciences de l’information et de la communication

Laboratoire : LABSIC

Directeurs de thèse : Philippe Bouquillion et Franck Rebillard

Résumé : La thèse examine les mécanismes et les implications de la gouvernance des plateformes d’information en ligne en Inde. Elle adopte une approche d’économie politique de la gouvernance des plateformes, visant à découvrir les pouvoirs croisés et superposés de l’État indien et des plateformes dans la gouvernance des actualités en ligne. Elle s’appuie sur une littérature interdisciplinaire, en particulier sur les débats entourant la dynamique de la gouvernance des plateformes, la plateformisation de l’information, le rôle de l’État dans la gouvernance des plateformes et les approches pratiques pour équilibrer les asymétries entre les plateformes et les éditeurs. Cette recherche doctorale utilise une approche mixte, comprenant une analyse systématique des documents politiques, des entretiens semi-structurés, des observations ethnographiques et des études de cas ciblées.  Elle soutient que l’ambiguïté juridique de l’État indien et les mesures de gouvernance ad hoc génèrent une incertitude omniprésente pour les éditeurs de presse en Inde, tout en exacerbant les effets de la plateformisation. En plus, les plateformes de recherche et de réseaux sociaux régissent l’information en ligne en redéfinissant la valeur publique, monétaire et épistémologique de l’information. Cette thèse va au-delà de la double notion de gouvernance des plateformes et par les plateformes, et introduit un cadre de gouvernance travers les plateformes. Ici, l’État indien gouverne indirectement l’information en ligne par le biais de l’infrastructure des plateformes, soit en contraignant les plateformes à se conformer, soit en collaborant sur des intérêts mutuellement partagés. L’État jouit ainsi d’une grande impunité tout en exerçant un contrôle indirect sur les informations critiques.  Cette thèse montre également que l’industrie de l’information en ligne du pays négocie la gouvernance de la plateforme par le biais de stratégies différenciées d’intégration ou d’alternance avec les logiques dominantes de la plateforme et de l’État. Cependant, la gouvernance de plateforme n’est pas articulée de manière uniforme à travers les diverses institutions d’information en Inde, qu’elles soient linguistiques, idéologiques ou économiques. En effet, cette thèse examine les pouvoirs de négociation différenciés et les stratégies de survie d’institutions de presse ayant des positions socio-politiques et des relations avec l’État différentes.  La théorisation de la gouvernance par le biais des plateformes, et le fait de situer l’analyse dans le paysage distinct de l’information en Inde, élargissent les débats mondiaux sur la gouvernance des plateformes à partir de contextes non occidentaux peu étudiés. Elle souligne également la nécessité d’aborder les dynamiques collusoires entre l’État et les plateformes afin de préserver l’indépendance et la viabilité des médias.

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